
Cameroun: Inflation des produits de grande consommation

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L’année 2019 qui s’achève, reste marquée par une flambée des produits de grande consommation notamment le maquereau congelé, le riz, la viande de bœuf et le sucre. Certaines denrées comme le plantain, le macabo, les légumes, les fruits ont eux aussi enregistré une hausse importante de leur prix sur le marché. Cette augmentation résulte de plusieurs facteurs entre autres les dysfonctionnements avec la chaîne de distribution, la surenchère organisée par les différents acteurs du circuit de distribution, les spéculations de ces acteurs qui « profitent de la confusion induite par la rareté des devises pour réaliser des bénéfices substantiels », l’absence réelle du contrôle du respect des prix. Autres facteurs dont l’importance est non négligeable, la persistance de la crise dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest avec pour conséquences la baisse de la production nationale et des perturbations dans l’approvisionnement des marchés ; les difficultés d’accès à certains bassins de production agricole qui entraine une augmentation du coût de transport des vivres et une hausse logique à la consommation finale des ménages.
Toujours dans le registre « produits de grande consommation », rappelons qu’en la faveur d’une décision administrative appliquée dès le 01er mars 2019, les produits brassicoles ont enregistré une augmentation significative de leur coût. Il a été ajouté la somme de 100f sur le prix de tout produit brassicole.
Inquiétudes
Sur la base de certains éléments, l’INS redoute que le taux d’inflation avoisine la barre de 2,7% (soit 0,2% de plus) à la fin de l’année 2019. Parmi ces éléments, l’organe cite les inondations ayant détruit les cultures et décimé le bétail à l’Extrême-nord, l’insistance de l’insécurité dans les régions anglophones qui plombe la production nationale, la crise des devises et les actions spéculatives des distributeur/commerçants.
Prescriptions
Sur ces trois dernières années, l’inflation a connu une progression de +de 0,5% en 2017, à +0,8% en 2018 pour atteindre 2,5% en 2019. Face à cette flambée importante, l’INS a en guise de perspectives, dans son rapport, donné aux décideurs quelques pistes de solutions pour lutter contre cette hausse des prix. Selon l’organe, « il serait souhaitable que le gouvernement poursuive sa lutte contre la vie chère notamment par le maintien de son soutien aux services sociaux de base, le contrôle de l’application des prix homologués des produits de première nécessité (riz, poisson, sucre…), les actions d’apaisement dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ».
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