Côte d’Ivoire: Charles Blé Goudé se dit prêt à collaborer avec Ouattara pour la réconciliation Nationale
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Condamné par contumace à vingt ans de prison par la justice ivoirienne, alors qu’il est en liberté conditionnelle à La Haye après son acquittement par la CPI, Charles Blé Goudé a exprimé sa disponibilité à collaborer avec le Président Ivoirien, Alassane Ouattara en vue de réconcilier le peuple ivoirien .
« Je reste focalisé sur l’objectif de la reconstruction de la paix » en Côte d’Ivoire, s’est-il montré préoccupé. « Je tends toujours la main au président Alassane Ouattara » déclarait il dans une “Adresse aux Ivoiriens”. Cette adresse faite depuis La Haye intervenait à la suite du discours de fin d’année 2019 prononcé par Alassane Ouattara.
Bien qu’il appelle au “dialogue” entre le pouvoir et les formations politiques d’opposition, il condamne « un régime qui crucifie le processus de réconciliation nationale sur l’autel de ses intérêts » et dénonce « les arrestations arbitraires des opposants, l’interdiction de meeting de l’opposition, la justice expéditive » et « aux ordres » en Côte d’Ivoire.
La réconciliation: une obligation
Pour le responsable du mouvement des Jeunes Patriotes, la réconciliation en Côte d’Ivoire après la crise post électorale de 2010-2011 et au vu de l’échéance électorale 2020 à venir, s’impose comme un impératif.
« La réconciliation n’est pas une option, mais une obligation » précise Blé Goudé. Et de poursuivre, « la météo politique (…) n’est pas rassurante pour l’année 2020, année électorale, année décisive, année sensible ».
Plus de crise post électoral
Ayant annoncé ses ambitions présidentielles en juin 2019, Blé Goudé n’a pas manqué de faire quelques propositions pour éviter le scénario de 2010. Primo, il appelle à « la mise en place d’une commission électorale véritablement indépendante », secundo à «un découpage électoral qui réponde aux standards internationaux », tercio à « la révision du listing électoral » et au finish à « la gratuité de la carte nationale d’identité ».
Sur sa condamnation par contumace
Acquitté par la CPI après cinq années de procédures judiciaires mais condamné par la justice de son pays pour les mêmes faits, Blé Goudé dénonce un « harcèlement judiciaire » qui a pour unique but de l’écarter du débat politique dans son pays.
Face à cette condamnation qu’il estime « expéditive en moins d’une journée de procès », il ne compte pas se laisser faire. Il compte dans les jours à venir « saisir la Cour africaine des droits de l’homme, la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour Pénale Internationale » bien qu’il n’ait rien dit sur les motifs et encore moins la nature de ces saisines.
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