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Crise anglophone : les civils payent le lourd tribu

Crise anglophone : les civils payent le lourd tribu
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Empêtrées dans un conflit armé depuis quatre ans déjà, les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ne cessent de préoccuper la communauté nationale et internationale. Malgré l’organisation du Grand Dialogue National, l’annonce d’un plan de reconstruction de ces régions, les appels aux cessez-le-feu de l’ONU, des agressions, des tortures, des tueries d’une extrême barbarie, des prises d’otage , des enrôlements forcés, des affrontements entre forces de défense et groupes séparatistes, continuent de s’observer sur le terrain. Le compteur des victimes poursuit malheureusement son ascension. Les civils continuent de payer le lourd tribu.
Dans son rapport paru ce mois d’août, le Centre pour la démocratie et les droits de l’Homme en Afrique (CHDRA) a recensé de nombreux cas de violences subies par les civils dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest sur la période allant de mi-mai à août 2020. PNEWS, vous présente quelques morceaux choisis…

Enrôlement forcé d’enfants soldats
Ce mode de recrutement très prisé par les groupes terroristes, ne semble pas échappé aux séparatistes. Ce « vendredi 24 juillet, des combattants séparatistes armés, sous la houlette de Field Marshal, leader d’un groupe armé connu sous l’appelation Red Dragons, ont conduit une opération dans un marché local situé dans le village d’Essoh – Attah, arrondissement de Fontem, département de Lébialem, région du Sud-ouest. Ils ont capturé 80 jeunes hommes et garçons, et les ont contraint à rejoindre leur rang» nous renseigne le CHDRA.
D’après les révélations des témoins (02) et victimes (02), Field Marshal et sa troupe sont arrivés dans un marché de Foréké. Ils ont pris de force les jeunes âgés de 16 à 37 ans. Après les avoir dévêtu, ils leur ont versés de l’eau et les ont contraints à s’enrouler dans la boue. Ces captifs ont été forcés à chanter et à sauter ; puis à faire leur au revoir aux habitants du village car ils étaient désormais appelés à rejoindre (contre leur gré) les rangs des Red Dragon. Fort heureusement, une vague de ces jeunes kidnappés ont su échapper à l’attention des assaillants et une autre a été tout simplement relâché après le kidnapping.
Cet enlèvement est intervenu quelques jours à peine après un autre mené par la troupe d’un leader séparatiste connu sous l’appellation de général Ayeke. Soixante-sept (67) enfants ont été pris au cours de ce rapt et des rançons ont été demandées à leurs familles.

La gente féminine prise à cibles…
Dans son rapport, le Centre pour la démocratie et les droits de l’Homme en Afrique a attiré l’attention de la communauté nationale et internationale sur la flambée de la violence effectuée sur la gente féminine par les séparatistes dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest. Sur la base de simples soupçons de trahison ou de traîtrise de la « cause anglophone », elles font l’objet d’agression d’une extrême barbarie et même d’assassinats horribles. On se souvient encore de cette femme âgée de 34 ans et mère de quatre enfants, torturée et décapitée ce 11 août par les séparatistes qui ont ensuite trainé son corps et l’ont laissé au milieu de la chaussée dans la localité de Makanga, près de Muyuka, région du Sud-ouest. Soupçonné d’espionnage, le malheur de l’infortuné proviendrait d’un weekend qu’elle aurait passé en compagnie d’un agent des forces de maintien de l’ordre. Un acte qui a été mal accueilli par ses bourreaux. Bien avant, soit le 03 août, une autre jeune fille, pour le même motif, a connu le sort identique dans la ville de Bamenda.
L’an dernier encore, Diane Efon à Kumba, département de la Mémé et Lydia à Muyuka, département du Fako dans la région du Sud-ouest, ont été violement torturées (pour les motifs évoquées plus haut) par les séparatistes et enterrées vivantes, révèle le CHDRA.


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