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Environnement : un été catastrophique pour les forêts

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Amazonie, Afrique équatoriale, Sibérie… les forêts mondiales, en proie à de sévères incendies, connaissent un été funeste. Une très mauvaise nouvelle pour le climat, du fait du rôle crucial que jouent ces forêts primaires dans la séquestration terrestre du carbone, décrit le Journal de l’environnement (JDE).

Souvent qualifiée de “ poumon vert ” de la planète, l’Amazonie est avant tout un gigantesque puits de carbone, ainsi qu’un hotspot, encore largement méconnu, de la biodiversité mondiale. Or depuis depuis plusieurs semaines, la plus grande forêt du monde, située à 63 % au Brésil, est la proie de très importants incendies.

Jair Bolsonaro, un président peu porté sur la protection forestière


Si la situation inquiète autant, c’est surtout par l’indifférence du président brésilien, Jair Bolsonaro, qui a d’emblée accusé les ONG environnementales d’allumer la mèche –pour mieux obtenir des financements, croit-il savoir. Pour ces dernières, la responsabilité en revient au contraire aux lobbies agroalimentaire et minier, qui lorgnent sur les terres et les ressources amazoniennes, et dont le soutien à Bolsonaro a été un élément important de son élection, fin octobre 2018.
Mis sous pression internationale – le sujet s’est en effet invité au sommet du G7 de Biarritz( 24 -26 août) -, Jair Bolsonaro s’est finalement résolu à envoyer l’armée pour lutter contre ces incendies. L’épisode a viré à l’incident diplomatique, la France ayant menacé de s’opposer au projet d’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay).

Chiffres en hausse, mais pas exceptionnels

Depuis le début de l’année, le Brésil a totalisé 80 626 foyers d’incendie, soit une hausse de 78 % par rapport à la même période en 2018. Ce qui est btrès en deçà d’autres années, selon des données de l’Institut national de recherches spatiales (INPE) du Brésil. Rien que pour le mois d’août 2019 le Brésil compte au moins 42 061 foyers d’incendie. Aussi alarmante soit-elle, la situation actuelle n’a rien d’exceptionnel. 
De plus, l’Amazonie brésilienne n’est pas le seul foyer d’incendies. Toujours selon l’INPE, d’autres pays sud-américains ont connu cette année une nette hausse du nombre de foyers. C’est le cas du Perou, deuxième pays amazonien, le Pérou, la Bolivie +107 %, le Surinam +121 % et le Guyana +146 %. 
Le G7 de Biarritz a proposé la création “d’une coalition pour la reforestation de l’Amazonie, assortie de moyens financiers et d’objectifs chiffrés “.

La situation serait pire en Afrique 


Le président français Emmanuel Macron, a fait de la question incendie, un des principaux sujets de discussion du sommet de Biarritz. Les vastes étendues d’incendies que connait l’Afrique, n’ont pas été à l’ordre du jour. Pourtant, des images satellites de la Nasa, relatives aux incendies, montrent que la situation serait encore pire en Afrique, particulièrement en Angola, Zambie et RD Congo, l’un des pays les plus touchés par la déforestation. Le cas serait moins intéressant. 
Pour la Nasa, il s’agit en fait d’une conséquence fréquente à cette époque de l’année, de la culture sur brûlis.
Ce sont donc des situations très souvent maitrisées contrairement à la réalité actuellement vécue en Amazonie. Mais l’agence américaine fait remarquer que ce ne sont pas tous les incendies africains qui sont sous contrôle. Son satellite lui fait constater que plusieurs foyers d’incendies en Afrique subsaharienne durent souvent plus de 30 jours, devenant ainsi un facteur important d’émission de gaz à effet de serre. 
Cette observation de la Nasa vient compléter une étude publiée par l’Agence spatiale européenne (ESA), qui révélait en février 2019, que de très récentes données de recherche, suggéraient qu’il y avait plus d’incendies en Afrique qu’on ne le pense.
” En 2016, 4,9 millions de kilomètres carrés de surfaces avaient été brûlés, soit 80% de plus que les informations fournies par les capteurs satellitaires à résolution plus grossière. Ces zones nouvellement découvertes, comprenaient principalement des zones incendiées de moins de 100 ha ” rappelant un risque très élevé pour le climat.
Certains observateurs parlent du deux poids deux mesures du G7 de Biarritz, face aux défis d’incendies que connait le monde. Ce sujet échappe aussi à la presse africaine notamment faute de données. Pourtant plusieurs études ont lancé l’alerte. Il a été démontré que la destruction par le feu de la forêt tropicale pour des besoins énergétiques (production de charbon et de bois de chauffe), pouvait être aussi importante que les coupes industrielles.

La Sibérie touchée pas d’importants incendies 


En juillet, c’est la Sibérie qui était touchée par d’importants incendies, avec plus de trois millions d’hectares de forêt partis en flammes. Cette situation exceptionnelle, qui a également touché le nord du Canada, est liée à des températures estivales anormales, supérieures à 30°C. Les conséquences d’un mois de juillet particulièrement torride, le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre, selon l’administration américaine en charge de l’océan et de l’atmosphère (NOAA).

Par Nono



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