Gestion des corps confirmés ou suspectés du Covid-19: les recommandations du SCML
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Depuis l’avènement des premiers cas des décès confirmés ou suspectés du coronavirus au Cameroun, on observe une célérité de l’inhumation de ces derniers qui sont mis dans la terre dans la stricte intimité familiale. Les membres de la famille n’ayant même plus la possibilité d’accès à leur défunt. Une situation mal vécue par les familles éprouvées au vu de nos us et coutumes en la matière. “Je n’ai même pas pu offrir des obsèques dignes à mon disparu” telles sont les plaintes qui fusent au quotidien ces derniers temps.
Face à cette situation fort désolante, la Société Camerounaise de Médecine légale (SCML) a apporté certaines clarifications et des recommandations dans ce qu’elle a qualifié de “Proposition de plan de gestion des corps liés à la pandémie”. D’entrée de jeu, la SCML présente les corps du covid-19 ou soupçonnés comme tel, comme contagieux par conséquent il doivent “subir le moins de manipulations possibles et dans les conditions de protection maximale pour les divers intervenants (port de lunettes, masque de protection, combinaison anti-projections, gangs à usage unique. Aucun soin ne doit être réalisé sur le corps. La toilette mortuaire et l’habillage du corps ne doivent pas être effectués“. Une recommandation qui justifie clairement le dispositif mis en place lors des inhumations des personnes qui ont succombé ou potentiellement succombé à cette épidémie.
Poursuivant ses propositions, la SCML recommande la couverture quasi totale du corps par un linge, (excepté la tête pour besoin d’identification). La tête mise à découverte peut être vue par ses proches mais à condition que ces derniers respectent les mesures de distanciation physique. En plus de cela, le corps doit faire l’objet d’inhumation dans les 24 heures qui suivent son décès. Mais avant, il devra être mis dans une housse imperméable avant d’être mis dans les cercueils.
La SCML recommande par ailleurs à toute structure prenant en charge des patients du Covid-19, la mise à disposition d’un espace qui servira de “zone d’entreposage” où les personnes décédées de suite de cette pandémie pourront séjourner pour une durée de 24 heures tout au plus dans l’attente de leur “transfèrement vers un lieu d’inhumation”.
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