
Meurtre du général iranien Soleimani: vers une escalade des tensions entre Washington et Téhéran?

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C’est l’une des actualités les plus dominantes de la scène internationale en cette entame de nouvel an. Le général Qassem Soleimani a été tué dans un raid ordonné par Donald Trump et confirmé par le Pentagone. “Sur ordre du président, l’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qassem Soleimani”, affirmait le ministère américain de la Défense dans un communiqué.
D’après Washington: “Cette frappe était destinée à dissuader l’Iran de tout projet d’attaque”. Précisons que suite à une série d’attaques à la roquette contre des diplomates et des soldats américains, le Pentagone, au vu des informations à sa disposition, soupçonnait le général Qassem Soleimani d’être à la tête de ces attaques. Il devenait par conséquent urgent de neutraliser Soleimani afin de garantir la sécurité des américains installés en Irak et en Iran.
Depuis cette frappe menée par les Etats-unis à Bagdad et l’annonce du décès de cet homme fort perçu par plus de 80% d’Iraniens non seulement comme un général mais l’espoir de tout un peuple, le climat est très agité dans le moyen-orient. Les réactions se multiplient.
Appel à la vengeance
L’annonce du décès du général Soleimani a soulevé une vague d’appels à la vengeance au Moyen-orient. Le raid américain qui a touché un convoi de véhicules dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad n’aura pas seulement fait une victime. Mais neuf, parmi celles-ci, Abou Mahdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, puissante coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l’État irakien.
Réagissant à cet acte américain, Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères iraniennes déclarait que cet assassinat est une “escalade extrêmement dangereuse et insensée”. “Les États-Unis portent la responsabilité de toutes les conséquences de leur aventurisme renégat” réagissait il sur tweeter.
Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à la “vengeance” et a déclaré trois jours de deuil national en hommage de celui qui reste un héro dans la mémoire collective des Irakiens et Iraniens. Réagissant à la suite du guide suprême iranien, Mohsen Rezai, un ancien chef des Gardiens de la révolution proférait des menaces à l’endroit des Etats-unis. “Soleimani a rejoint nos frères martyrs mais notre revanche sur l’Amérique sera terrible” menaçait-il.
La crainte de la Russie
Réagissant à travers son ministère de la défense, le pays de Vladimir Poutine qualifiait l’action posé par Washington comme une démarche imprudente qui provoque “une brusque dégradation de la situation politique et militaire au Moyen-Orient”. «Les démarches imprudentes des États-Unis, comme l’élimination du général Qassem Soleimani, provoquent une brusque dégradation de la situation politique et militaire au Moyen-Orient et entraînent des conséquences néfastes pour l’ensemble du système de sécurité internationale», affirmait le ministre russe de la défense.
Face à cette vague de réactions, Donald Trump appelle l’Iran à la sagesse. “L’Iran n’a jamais gagné une guerre, mais n’ai jamais perdu une négociation”.
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