
Rentrée scolaire 2019 – 2020 en péril dans les régions dites anglophones

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En proie à une crise sociale et sécuritaire qui persiste depuis 2016, les régions du Sud-ouest et Nord-ouest du Cameroun peinent toujours à connaitre une reprise effective des classes.
Au moment où les élèves du primaire et du secondaire des autres parties du pays, reprennent le chemin de l’école, ceux des régions du NOSO continuent à être privés de ce droit fondamental gage de leur avenir. Les multiples efforts jusqu’ici déployés par les membres du gouvernement et certains acteurs de la société civile pour favoriser le retour à l’école dans ces régions, ont du mal à porter leurs fruits dans un contexte où les séparatistes semblent imposer leur mot d’ordre.
Des révélations inquiétantes
Hier, lors de son passage sur les antennes de la CRTV, le Ministre de l’éducation de base, Laurent Serge Etoundi Ngoa, a fait des révélations inquiétantes sur l’une des causes qui rendent difficile la reprise des classes dans les régions du NOSO. Alors que l’on pointe du doigt l’appel au boycott de l’école lancé par les séparatistes, le patron de l’éducation de base va plus loin dans son diagnostic.
« Nous avons plus de 160 écoles complètement endommagées, soit transformées en cendres. Soit en base arrière des réfugiés, soit en base arrière des terroristes » déclarait-il hier sur les antennes du média public. Dans un tel contexte comment le retour des classes peut-il être possible? Ces enfants appelés à regagner les classes, le feront dans quels infrastructures? Le gouvernement qui semble n’avoir pas repris le contrôle de ces écoles qui servent de “base arrière aux terroristes” ou à défaut réhabiliter les écoles “complètement endommagées” n’a-t-il pas mené la charrue avant les bœufs?
Même s’il reconnait que : « Dans les régions anglophones, l’Etat du Cameroun fait face à un passif en matière éducative très lourd. Surtout dans le secteur de l’éducation de base », Laurent Serge Etoundi Ngoa ne pense pas pour autant qu’il faut croiser les bras mais au contraire redoubler d’efforts pour remédier à la situation et permettre le retour à l’école dans les régions dites anglophones. Le Ministre a à cet effet remobiliser tous son quartier général. « J’ai rassemblé tous mes collaborateurs de l’enseignement privé. Puis tous mes collaborateurs des services centraux et déconcentrés. Des rencontres sectorielles se sont tenues dans chaque région. Les responsables administratifs ont repris le chemin de leurs bureaux » indiquait-il. Il n’y a plus qu’à espérer que les décisions prises au cours de ces rencontres de travail participeront réellement à un retour effectif des classes sur tout le triangle national.
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